Pourquoi la tension artérielle est-elle si importante ?
La tension artérielle, on en entend souvent parler… Mais savons-nous vraiment ce qu’elle signifie pour notre santé cardiovasculaire ? Qu’on ait 30 ou 70 ans, surveiller sa pression artérielle est essentiel, comme on surveille son souffle quand on grimpe une côte un peu raide. Elle est le reflet de la force avec laquelle le sang circule dans nos artères, et si cette force est trop forte (ou trop faible !), c’est un signal que notre corps nous envoie.
La tension agit en quelque sorte comme un baromètre interne. Un baromètre qui, s’il penche trop vers le haut, peut accroître le risque d’accidents cardiovasculaires : infarctus, AVC, insuffisance cardiaque… la liste n’est pas joyeuse, on vous l’accorde. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’en connaissant les bons chiffres et en adoptant quelques gestes simples, on peut reprendre le contrôle.
Comprendre les chiffres : tension systolique et diastolique
Quand on parle de tension artérielle, deux chiffres sont toujours affichés, comme 120/80 mmHg. Mais que signifient-ils réellement ? Pas de panique, on vous explique :
- La tension systolique (le chiffre du haut) mesure la pression quand le cœur se contracte pour propulser le sang dans tout le corps.
- La tension diastolique (le chiffre du bas) mesure la pression quand le cœur se détend entre deux battements.
Ces deux valeurs doivent rester dans une certaine fourchette pour préserver l’intégrité des vaisseaux sanguins, mais aussi pour éviter de trop faire travailler notre pauvre cœur, qui mérite un peu de répit après tout ce qu’il fait pour nous.
Les chiffres idéaux pour une bonne santé cardiovasculaire
Alors, à combien doit être notre tension pour rester dans la zone « zen » du cœur ? Selon les recommandations des cardiologues et de la Haute Autorité de Santé :
- Tension normale : entre 110/70 mmHg et 129/84 mmHg
- Pré-hypertension : entre 130/85 mmHg et 139/89 mmHg
- Hypertension (stade 1) : à partir de 140/90 mmHg
En général, une tension optimale est d’environ 120/80 mmHg. C’est le point d’équilibre parfait, celui où le cœur ne force pas trop et où le sang circule paisiblement. Un peu comme lorsque vous marchez sur la plage, les pieds dans l’eau. Mais attention, ces chiffres peuvent varier légèrement en fonction de l’âge, du sexe, ou des éventuels antécédents médicaux.
Les variations normales… et celles à surveiller
Il est normal que la tension varie légèrement au cours de la journée. Elle peut augmenter :
- Lors d’un effort physique (et c’est normal : le cœur pompe plus fort pour oxygéner les muscles),
- En cas de stress ou d’émotion forte,
- Après un café bien corsé ou un dîner un peu trop salé.
Mais si votre tension reste élevée régulièrement, notamment au repos, ou si elle dépasse 140/90 mmHg sur plusieurs prises, il est temps d’en discuter avec votre médecin. On parle ici d’hypertension artérielle chronique, une affection silencieuse mais sérieuse, car elle peut détériorer les artères petit à petit, sans crier gare.
Et la tension trop basse ?
On en parle moins souvent, mais une tension artérielle trop basse (hypotension, souvent inférieure à 90/60 mmHg) peut aussi nous jouer des tours : fatigue inexpliquée, vertiges, voire perte de connaissance. Cela m’est arrivé un jour d’été alors que je faisais la queue à la pharmacie, en plein soleil – vous voyez l’ambiance ? Depuis, j’ai appris à ne pas sous-estimer les signes du corps.
Cela dit, certaines personnes ont naturellement une tension un peu basse sans que ce soit inquiétant, notamment les jeunes femmes fines ou les sportifs bien entraînés. Une discussion avec un professionnel permet souvent de faire la part des choses.
Comment surveiller efficacement sa tension ?
La meilleure manière de connaître sa pression artérielle, c’est de la mesurer régulièrement avec un tensiomètre électronique, à domicile ou chez le pharmacien.
Voici quelques conseils pour une mesure fiable :
- Asseyez-vous au calme pendant 5 minutes avant la prise,
- N’ayez pas bu de café ni fumé dans les 30 minutes précédentes,
- Posez le brassard au niveau du bras gauche (sauf recommandation contraire),
- Faites 2 ou 3 mesures espacées d’1 à 2 minutes et notez la moyenne.
Certains médecins recommandent la méthode dite « automesure » : trois mesures le matin, trois le soir, pendant trois jours. C’est un peu contraignant, certes, mais cela permet d’avoir une photographie fidèle de la tension au quotidien, loin du « syndrome de la blouse blanche » qui fait grimper les chiffres dès qu’on entre dans un cabinet médical (on est nombreux à connaître ça, n’est-ce pas ?).
Les facteurs qui influencent la tension
Notre tension artérielle est influencée par plusieurs éléments de notre mode de vie. Voici quelques facteurs majeurs sur lesquels nous pouvons agir :
- L’alimentation : trop de sel, de sucre ou d’aliments ultra-transformés font grimper la tension.
- Le poids : le surpoids ou l’obésité augmentent la pression sur les artères.
- Le manque d’activité physique : l’inactivité affaiblit le cœur et favorise les dysfonctionnements.
- Le stress chronique : il libère des hormones qui rendent les vaisseaux plus sensibles.
- La consommation de tabac et d’alcool : tous deux affectent directement les parois artérielles.
Changer ses habitudes n’est pas toujours simple, mais c’est souvent plus accessible qu’on ne le croit. Par exemple, remplacer le sel par des épices, marcher 30 minutes par jour, ou pratiquer quelques minutes de respiration profonde le matin peut avoir un réel impact.
À chaque âge sa vigilance
Parce que nous n’avons pas les mêmes besoins à 25 ou à 65 ans, il est important d’ajuster notre vigilance selon les étapes de la vie :
- Chez les enfants : la tension est moins souvent surveillée, mais elle peut révéler des troubles précoces. En cas d’obésité ou d’antécédents familiaux, une vérification est recommandée.
- Chez les femmes : pendant la grossesse, la tension est un indicateur clé. Une pré-éclampsie peut survenir si elle grimpe trop – d’où l’importance du suivi.
- Chez les hommes : autour de la quarantaine, une hausse progressive est fréquente. C’est le moment idéal pour intégrer des bilans réguliers.
- Chez les seniors : la tension a parfois tendance à augmenter avec l’âge, en raison du vieillissement naturel des artères. Mais attention : une tension trop basse chez une personne âgée peut engendrer des chutes ou de la confusion.
Moralité ? Peu importe son âge, il n’est jamais trop tôt ni trop tard pour prendre soin de sa tension.
Les petits rituels à adopter pour chouchouter son cœur
Parce que la prévention reste notre meilleure alliée, voici quelques gestes simples à intégrer dans notre routine quotidienne :
- Privilégier une alimentation méditerranéenne : riche en fruits, légumes, huile d’olive, poisson et pauvre en sel.
- Bouger chaque jour : marcher, nager, danser, ou même jardiner – tout est bon à prendre.
- Réduire le stress : via la méditation, la respiration, le yoga ou tout simplement une promenade au grand air.
- Surveiller son sommeil : un mauvais repos peut faire grimper les chiffres sans qu’on s’en rende compte.
- Se faire accompagner : en cas de doute ou de difficulté, un médecin ou cardiologue peut faire toute la différence.
Et surtout, ne culpabilisez pas si vous avez parfois du mal à tout faire parfaitement. Même de petits changements peuvent entraîner de grands bénéfices pour votre tension et, plus globalement, votre santé cardiovasculaire.
Écouter son corps et rester en lien
Finalement, prendre soin de sa tension, c’est aussi apprendre à écouter son corps, à reconnaître les signaux subtils qu’il nous envoie. Un peu comme on ajuste doucement la température de l’eau du bain pour ne pas se brûler ni frissonner.
Et ce chemin ne se fait pas seul. Qu’il s’agisse d’un parent âgé, d’un conjoint ou de soi-même, en parler, partager ses mesures, ses doutes ou ses progrès, permet aussi de créer du lien et de se soutenir. Parce que le cœur, après tout, est aussi le siège de nos émotions.
Alors, si vous n’avez pas encore vérifié votre tension ce mois-ci… et si on s’y mettait ensemble ?
