Quand l’IRM rime avec angoisse : comprendre la claustrophobie
Ce matin-là, mon amie Camille m’appelle, la voix un brin tremblante : “Mélissa, j’ai une IRM dans deux jours… et rien que d’y penser, j’ai la gorge qui se serre.” Camille souffre de claustrophobie, cette peur irrationnelle mais bien réelle des espaces clos. Et comme de nombreuses personnes dans ce cas, l’idée de passer 20 ou 30 minutes dans un tunnel métallique n’a rien de rassurant.
Si vous êtes dans ce cas, sachez tout d’abord que vous n’êtes pas seul(e). Et bonne nouvelle : il existe des solutions. Passons en revue ensemble les clés pour vous préparer sereinement à une IRM, même si les espaces confinés vous donnent envie de fuir.
Claustrophobie : quand l’esprit s’emballe
La claustrophobie se manifeste généralement dans des situations où l’on se sent enfermé : ascenseur, transports en commun… et bien sûr, lors d’une IRM. Bien que l’examen soit indolore et non invasif, la perspective d’être allongé dans un appareil étroit, parfois bruyant, peut activer d’anciennes angoisses, souvent enfouies.
Le cerveau imagine alors le pire : “Et si je reste coincé ? Si je ne peux pas sortir ? Si je panique en plein milieu ?” Ces pensées provoquent une montée de stress, voire de véritables crises de panique. Il est important de ne pas minimiser ces émotions, mais de les accueillir — puis progressivement, de les apprivoiser.
Une préparation mentale, c’est déjà 50 % du travail
Se préparer à l’IRM, c’est un peu comme se préparer à un marathon mental : il ne s’agit pas de nier vos peurs, mais de trouver des moyens de les canaliser. Voici quelques stratégies simples mais efficaces que j’ai conseillées à Camille… et qu’elle m’a confié avoir suivies “à la lettre” :
- Respiration consciente : Entraînez-vous dès quelques jours avant l’IRM à pratiquer une respiration apaisante : inspirez sur 4 temps, bloquez 4, puis expirez sur 6 ou 8. Cette méthode active votre système parasympathique, celui qui calme le stress.
- Visualisation : Fermez les yeux et imaginez-vous dans la machine, mais avec sérénité. Visualisez chaque étape de l’examen comme un déroulé calme et maîtrisé. Cela permet de désamorcer l’effet de surprise le jour J.
- Affirmations positives : Répétez-vous des phrases rassurantes comme : “Je suis en sécurité”, “Cet examen est rapide et bénéfique pour ma santé”, “Je peux le faire.”
Quelle IRM, pour quel confort ? Choisir les bons équipements
Ce que beaucoup ignorent, c’est que toutes les IRM ne se valent pas en termes de confort. Il existe aujourd’hui des IRM ouvertes ou semi-ouvertes, qui sont idéales pour les personnes claustrophobes. Elles offrent un espace plus large, voire une ouverture latérale qui permet de ne pas avoir l’impression d’être enfermé(e).
Avant votre rendez-vous, n’hésitez pas à appeler le centre d’imagerie pour poser toutes vos questions :
- Quel type d’appareil est utilisé ?
- L’appareil est-il fermé de chaque côté ?
- Quelle est la durée estimée de l’examen ?
À noter : certains établissements sont particulièrement sensibilisés aux troubles anxieux et proposent des dispositifs rassurants — personnel bienveillant, musique douce, voire casques de réalité virtuelle dans les centres les plus innovants.
Le rôle essentiel du personnel médical : n’ayez pas peur de parler
Si je pouvais glisser une seule astuce dans l’oreille d’un(e) patient(e) stressé(e), ce serait celle-ci : oser dire sa peur. Il n’y a aucune honte à être claustrophobe. Plus vous en parlerez au personnel soignant, plus il saura adapter l’examen à votre rythme.
Lors de mon propre passage en IRM, j’ai vu un technicien m’expliquer avec une gentillesse désarmante qu’il pouvait rester en contact avec moi à chaque instant grâce à un micro incorporé et, surtout, qu’en cas de panique, je n’avais qu’à appuyer sur une poire d’appel et il interviendrait immédiatement.
Ce simple échange m’a permis de respirer un peu mieux. Et je vous assure, cela change tout.
Les techniques d’apaisement pendant l’examen
Une fois installée dans la machine, l’expérience peut paraître longue. Mais il existe des moyens très concrets pour détourner votre attention et passer ce moment plus sereinement :
- Ecoute de musique : Certains centres proposent de diffuser de la musique via des écouteurs. Privilégiez des musiques lentes, apaisantes, voire des morceaux que vous associez à des souvenirs agréables.
- Comptage mental : Une astuce toute simple : comptez les respirations, de 1 à 100, puis recommencez. Cela aide à garder un fil mental et empêche les pensées anxiogènes d’envahir votre esprit.
- Méditation ou « scan » corporel : Essayez de porter attention à chaque partie de votre corps, des orteils jusqu’au sommet du crâne. Ce balayage sensoriel est en soi une pratique méditative.
Et les médicaments, alors ? Une option à considérer avec votre médecin
Il arrive que la peur soit tellement intense qu’elle empêche même de poser un pied dans le centre d’imagerie. Dans ces cas extrêmes, votre médecin peut vous prescrire un anxiolytique léger à prendre juste avant l’examen. Il ne s’agit pas de “fuir” la peur, mais de faciliter le processus et éviter les crises de panique.
Certains centres peuvent même proposer une sédation légère, ou effectuer l’examen sous anesthésie dans les cas très rares. Cela dit, ces modalités doivent être envisagées après discussion avec votre médecin traitant ou un spécialiste, notamment en cas de traitements en cours ou de pathologies chroniques.
L’après-IRM : quand la fierté remplace la peur
Lorsque Camille est sortie de son IRM, radieuse, elle m’a dit : “Tu sais quoi ? J’étais terrifiée… mais je l’ai fait. Et maintenant, je me sens capable de tout.” C’est exactement ce que je souhaite à chaque personne qui redoute une IRM : non seulement y arriver, mais en sortir avec un regain de confiance en soi.
Car au-delà du côté médical, passer une IRM malgré la claustrophobie est une véritable victoire personnelle. On sort du tunnel — parfois au sens propre comme au figuré — un peu plus fort(e), un peu plus libre. Et c’est ce que je vous souhaite de tout cœur.
Alors si vous appréhendez une IRM, souvenez-vous : préparez-vous comme pour un petit défi personnel, appuyez-vous sur les outils disponibles, et surtout, n’hésitez jamais à parler de vos peurs. Elles sont légitimes, mais elles ne vous définiront jamais totalement.
Prenez soin de vous, et à très bientôt sur 247-sante.fr pour d’autres conseils bien-être tout en douceur.